Sur ce territoire, des chroniques de données qualitatives et quantitatives sur les eaux souterraines et les eaux de surface existent depuis les années 1950, de façon plus ou moins continue dans le temps. Des mesures et suivis complémentaires ont par ailleurs été mis en place par le laboratoire HydroSciences Montpellier depuis 2005 , de façon à instrumenter en surface et en souterrain les principaux bassins hydrographiques en interaction avec le karst: le Lez, la Mosson et le Coulazou. Cette démarche a été initiée à la suite des évènements pluviométriques extrmes de 2002 qui ont fortement affecté le Gard et l’Hérault. Ce type d’évènement peut générer des crues et inondations de grande ampleur, à l’origine de dommages importants dans des zones où l’urbanisation et les activités économiques sont souvent concentrées, zones en constante augmentation ces dernières années. Dans la majorité des cas, les bassins des cours d’eau sujets à des crues éclair comprennent une partie karstiques, typiques des milieux carbonatés du pourtour méditerranéen. Ces derniers renferment également une part importante, voire majoritaire dans certains secteurs, des ressources en eau disponibles. Lors d’événements pluviométriques extrêmes, s’ajoute alors le risque de contamination de la ressource en eau souterraine.